Bien que l’apprentissage de la marche chez l’enfant soit un processus tout à fait naturel, l’apparition des youpalas a transformé les moments en famille en un mélange de joie et d’amusement. En effet, bien installé sur ce petit équipement à roulettes, le bébé découvre déjà le bonheur de se déplacer dans toutes les pièces de la maison.
Non seulement cet accessoire ludique et divertissant va l’aider à acquérir une autonomie progressive, mais c’est aussi un jeu d’éveil tout à fait adapté pour aiguiser ses réflexes face à l’univers qui l’entoure. Autrement dit, pendant sa croissance, aussi bien physique que mentale, le bébé a besoin d’explorer un environnement varié pour exprimer ses gestes et créer sa propre personnalité dès son plus jeune âge.
Par ailleurs, les normes appliquées par les fabricants veulent que le harnais du youpala assure au bébé le maximum de confort et d’équilibre, ce qui lui permet de se déplacer librement ou de s’arrêter en cas d’obstacle. En général, le bébé se sent plus à l’aise et en sécurité en étant debout, car cette position lui donne plus d’appui et d’élan dans ses mouvements, en plus de la tonification de ses muscles.
Le youpala présente-t-il des risques pour le bébé ?
Interrogée, Marie-Christine Mauroy qui est un médecin directeur à l’Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE) a été plutôt perplexe sur les bienfaits des youpalas sur le développement physique et psychologique des bébés. En effet, selon elle : «Un bébé doit d’abord apprendre à se retourner seul sur un tapis. Puis, commencer à ramper, se mettre tout doucement à quatre pattes. Et enfin, se relever et apprendre l’équilibre par lui-même». Le médecin de l’ONE rajoute également que leur utilisation n’est pas sans risques pour ces petits bouts de chou. En effet, le youpala peut causer des accidents plus ou moins graves, voire des malformations anatomiques, à savoir :
- une déformation des jambes et des hanches, car la démarche n’est pas naturelle, mais plus ou moins forcée ;
- des brûlures dans le cas où le bébé s’aventure à rouler à toute allure en bas d’une cuisinière ;
- des chutes qui risquent de causer des chocs cérébraux ou des fractures osseuses s’ils tombent dans les escaliers. etc.
D’ailleurs, les données recueillies par les professionnels de la santé en France et dans la plupart des pays européens démontrent que les youpalas sont responsables de pas moins de 80% des accidents des enfants. Au Canada, la vente de ces équipements est strictement interdite par les autorités locales depuis 2004 et en France, ils commencent à être pointés du doigt par les Associations qui militent pour le respect des normes françaises en matière de sécurité de la petite enfance.
Faire des youpalas un bon usage
Pour que le youpala contribue au bien-être du bébé dans sa croissance, il convient de limiter sa durée d’utilisation à 1 heure par jour, une durée qui doit être fractionnée en quatre périodes de 15 minutes et pas plus. Le but est d’éviter que le bébé devienne trop paresseux au point de perdre son instinct naturel de démarche sans appui.
Par précaution, il serait également préférable que les séances de youpala se fassent sur un espace bien large afin d’éviter tout obstacle qui pourrait représenter un danger.
Le bébé doit aussi être en permanence sous la surveillance d’un adulte, car en plus de prévenir les accidents, il faut savoir détecter le moindre signe de fatigue ou de lassitude. Effectivement, malgré la capacité intellectuelle assez limitée d’un bébé, il dispose d’une faculté de mémoriser tous les événements qui lui ont été désagréables. Autrement dit, si par exemple il est resté pendant des heures sur un youpala, que cela l’a épuisé et qu’il souffrait, il se souviendra de ce moment et rejettera le trotteur aussi tôt qu’il sera assis dessus.
Concernant le choix de cet accessoire, il faut opter pour un youpala de bonne qualité, bien solide et avec des options réglables de manière à ce que les seules pointes de pieds du bébé touchent le sol. Enfin, le youpala ne doit pas comporter d’objets amovibles qui soient de nature à étouffer l’enfant.
